C’est une question qu’on me poste très souvent. Et c’est normal, parmi nos besoins les plus primaires, on retrouve les besoins physiologiques (parmi lesquels : se reposer) et le besoin de sécurité.

En théorie

Au moment où je pars, je sais que les chiens ne sont pas les bienvenus partout. J’ai donc prévu de quoi être autonome pour bivouaquer.
Je pars avec un hamac et un tarp (une bâche) dans mon sac. J’avais déjà expérimenté cette installation sur une petite rando de 3 jours dans les Ardennes (l’âne derrière, c’est Marius, tu le connais maintenant !). Missak et Ropin étaient avec moi dans le hamac, de vrais petits radiateurs !
Ropin, alias Le Caillou, ne bouge pas de la nuit. Par contre, Missak ne peut pas s’empêcher de descendre faire un tour. Et forcément, il saute par terre : le hamac se balance pendant 5 minutes… Il fait sa balade, et re-saute dans le hamac / sur moi, on se re-balance pendant 5 minutes 😐
Bref, dormir en hamac avec les deux chiens, c’est acceptable ponctuellement, mais pas possible tous les jours : ce n’est pas du tout assez reposant quand on passe des journées à marcher !
L’année précédente, j’avais aussi marché une semaine sans hamac, seulement avec une bâche tendue sur un fil. Avec un montage « à la canadienne », l’installation est sommaire, mais elle nous avait tenus au sec tous les trois, même une nuit pendant laquelle il avait plu plusieurs heures d’affilée. Le bémol ? C’était une bâche premier prix de chez Leroy Merlin, et elle faisait un bruit de plastique froissé à chaque coup de vent.
Du coup, au moment du départ, l’organisation retenue était :
– un hamac 2 places en toile de parachute
– une bâche plus épaisse mais moins bruyante
– Ropin avec moi et Missak par terre !

Le montage de notre camp standard (sans la bâche), sur les hauteurs de Cahors.

En pratique

Mais pour en revenir à notre voyage : de mi-avril à fin mai, les nuits étaient encore très fraiches, du coup on a finalement assez peu dormi dehors (environ une dizaine de fois en France).

Même si j’avais investi dans un bon équipement (notamment un super duvet Mountain Hardwear) qui me permettait théoriquement de passer des nuits dehors par des températures proches de zéro ; ce sont mes petits chiens qui n’étaient pas équipés ! Missak a peu de poils et Ropin est un papi frileux. J’avais déjà remarqué lors d’autres bivouacs, qu’en dessous de 10 °C, ils ne passent pas de bonnes nuits en extérieur.
Du coup, je recherchais le plus souvent des hébergements qui pouvaient nous accueillir tous les trois. C’était l’assurance de dormir au chaud, au sec, et de bien nous reposer pour le lendemain.

Oh non, ils se sont trompés : il manque un lit ! 🤭
Comment je trouvais ces hébergements ? Le GR65 (la voie du Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port) est très bien équipé pour accueillir les pèlerins tout au long de l’année : l’offre hotellière est large.
Et la bible pratique du Chemin de Compostelle a un nom : Miam-Miam-Dodo. C’est un guide incroyablement exhaustif qui centralise TOUTES les informations pratiques dont peut avoir besoin un marcheur.
Est-ce que j’ai alourdi mon sac d’un livre papier de 200 pages, aussi complet soit-il ? Certainement pas !
Mais heureusement pour moi, 99% des autres pèlerins l’ont fait. Ma technique était donc de l’emprunter à d’autres randonneurs, et de prendre en photo les pages qui correspondaient à mes prochaines étapes ! 😆
Un petit pictogramme très pratique indique les hébergements interdits aux chiens. J’appelais donc en priorité les autres, même s’il m’est arrivé à plusieurs reprises de tenter le coup en expliquant qu’ils étaient propres, éduqués, etc… Et très souvent, quand on demande avec une voix sympa, ça passe !
Au final, en France, on a souvent dormi soit en auberges associatives pour pèlerins (en dortoir ou en chambre privée selon les prix et les disponibilités), soit en chambre d’hôtes quand il n’y avait pas d’autre choix.
Mais parfois, Ropin a trouvé qu’une boite c’était suffisant 🙃
Le revers de la médaille ? Le coût, évidemment ! 💸 Une nuit en dortoir dans une auberge pour pèlerons coûte environ 15 euros. On compte le double pour une chambre privée. En chambre d’hôtes, le tarif d’entrée est souvent autour de 30 € et quasiment sans limite quand on s’offre aussi le dîner, le petit déjeuner, voire le luxe de faire laver (et même sécher pour les plus fortunés) ses vêtements.

En Espagne aussi ?

Minute papillon … Nouveau pays, nouvelle ambiance ! Aussi mignons et bien élevés soient-ils : Perros ? Fuera ! (Les chiens ? Dehors !) Les chiens vivent en extérieur là bas, ils ne sont presque jamais admis à l’intérieur des maisons. Du coup, nos nuits espagnoles ont plutôt ressemblé à ça 👇 Mais on aura l’occasion d’en reparler, un peu plus tard dans Cani Compostelle !
J’espère que cet article a répondu à tes interrogations sur la gestion de l’hébergement sur la partie française de notre Chemin de St Jacques de Compostelle !

Si tu as une question ou une remarque, n’hésite pas à m’écrire par mail ou sur les réseaux 🐾

Oriane